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William WOLLASTON

Physicien britannique né à East Dereham Norfolk le 6 août 1766 et mort à Londres le 22 décembre 1828.

William WOLLASTON

William Wollaston était le fils du vicaire Francis Wollaston et d'Althea Hyde.

Il fit ses études à Charterhouse et à Caius University puis à Cambridge University (1782 à 1787).

En 1793, il reçoit son diplôme de médecine et est aussitôt admis comme membre de la Royal Society. Il commence d'exercer à Huntington (Londres).

La même année, il fonde un laboratoire de recherches privé et devient membre associé étranger de L'Académie des Sciences française.

Vers 1800, tandis que GAUTHEROT, le physicien allemand Johann RITTER (1776-1810) et le physicien néerlandais Martinus Van MARUM (1750-1837) travaillent sur la pile de Volta nouvellement découverte, William Wollaston, mène des expériences qui vont conduire à mettre en évidence la similitude entre l'électricité statique et l'électricité galvanique.

Il confirme ainsi les travaux de Van Marum en démontrant que le cuivre contenu dans une solution de sulfate de cuivre pouvait être déposé sur un métal reliée au pôle négatif d'une machine électrique de la même manière qu'on pouvait le faire avec une pile.

De la même façon, il réussit à décomposer l'eau en utilisant l'électricité contenu dans une bouteille de Leyde et observa que la différence entre le courant galvanique et celui de la bouteille de Leyde était que le courant galvanique était "moins intense mais de meilleure qualité".

Quand il présenta sa publication devant la Société Royale en juin 1801, Wollaston était sans doute un des premiers scientifiques à admettre la similitude entre le "courant galvanique" et le "courant de friction" obtenu avec une machine électrostatique.

Puis il travaille en association avec Humphry Davy à la Royal Institution.

A cette même époque William Wollaston est atteint de cécité partielle.

Il vérifié la loi de double réfraction du spath d'Island qui avait été étudiée par Huyghens et présente le résultat de son travail devant les membres de la Royal Society  le 24 Juin 1802.

Il travaille alors dans le domaine de l'optique et conçoit divers appareils dont sa camera lucida (chambre claire) qui permet aux microscopistes d'exécuter le dessin précis des objets étudiés (1807).

Camera Lucida (fin 19ième)

En association avec le chimiste britannique Smithson TENNANT (1761-1816) il découvre vers 1803 plusieurs éléments dans le platine brut dont l'iridium, l'osmium, le palladium et le rhodium.

Il met au point un procédé de production du platine dont il gardera le secret jusqu'avant sa mort et qui constituera la base de ses revenus financiers.

Wollaston sera simple membre de la Royal Society de 1797 à 1800, puis recevra la médaille de bronze en 1802 et sera élu secrétaire à partir de 1806.

En 1820, il sera promu président en remplacement de Sir Joseph BANKS et ravira la place à Michael FARADAY qui aspirait à cette fonction honorifique.

Cette année 1820 sera pour les 2 savants le début d'une cohabitation difficile. C'est l'année de la découverte par Oersted de la déviation de l'aiguille aimantée par le courant et de l'établissement de la théorie électromagnétique par Ampère.

On sait que la présentation des travaux d'Oersted en juillet 1820 à Genève attira rapidement l'attention des scientifiques français (Becquerel, Arago et Ampère), mais la nouvelle arriva plus lentement à Londres.

Davy qui avait en charge de faire une communication sur le sujet à Faraday fit malencontreusement une erreur d'interprétation et rapporta que Oersted avait constaté que le fil de cuivre s'aimantait sous l'effet du passage du courant et que par la loi d'attraction-répulsion l'aiguille de la boussole déviait.

De ce "misunderstanding" naîtra une querelle entre les 2 hommes et Davy qui était un homme cupide et jaloux monta une cabale entre Wollaston et Faraday.

Une rumeur circula dans les milieux scientifiques comme quoi Faraday aurait volé les idées de Wollaston pour mener ses recherches sur l'électromagnétisme.

Un jour, excédé, Faraday fit visiter son laboratoire à Wollaston qui fut convaincu que le travail de Faraday n'avait été usurpé à personne et Wollaston  fit immédiatement stopper les rumeurs.

William Wollaston meurt à Londres le 22 Décembre 1828.

Sources :

  1. William Wollaston by Dean P Currier - Adventures in Cybersound
  2. The early history of radio from Faraday to Marconi - G R M Garratt - Science Museum LONDON.

© 2000-2007 Pierre Dessapt