Cette activité correspond sans doute à ce besoin inné de l’homme de communiquer et d’expérimenter.
Dès la fin du siècle dernier, des amateurs de Télégraphie Sans Fil ont commencé à construire des stations d'émission et de réception expérimentales et à établir des liaisons télégraphiques sur des distances de plus en plus grandes.
Ces pionniers commencent à se réunir dans des clubs et associations plus ou moins structurées.
>En octobre 1914, l’association des Radioamateurs américains
A.R.R.L.(American Radio Relay
League) est créée sous l'impulsion de Hiram Percy Maxim.
Le premier callbook liste près de 400 stations de 33 états des US et du Canada.
Le nombre d'adhérents va rapidement augmenter et l’association réunira 6 000 membres à l’aube de la Grande Guerre.
La première guerre mondiale vient bien sûr perturber l'activité pacifique de ces pionniers qui, soit partent au front, soit sont mobilisés pour servir les transmissions militaires compte tenu de leurs compétences techniques souvent très grandes dans le domaine de la radiotélégraphie.
En 1917 par exemple, lors de l’entrée en guerre des USA, 4000 d’entre eux s’engageront dans l’armée dans les services de communication ce qui aidera beaucoup à la victoire des alliers.
Mais ces passionnés vont faire avancer la science en participants à de nombreuses expérimentations.
Ce sont eux par exemple qui ont mis en évidence vers 1923/1924 les possibilités prodigieuses des ondes courtes en établissant les premières liaisons avec les quatre coins du monde.
Deux triodes, un circuit d'accord composé
d'un bobinage de cuivre et quelques composants annexes sont suffisants
pour construire un oscillateur capable d'émettre des ondes entretenues
à partir d'une antenne de type "long fil".
L'image ci-contre montre un appareil de cette conception construit et utilisé dans les années 1920 par le père du webmaster.
Après la guerre de 14/18, il devient rapidement nécessaire de mettre un peu d'ordre dans le domaine de l'émission radiotélégraphique et radiophonique et l’Union Internationale des Télécommunications (U.I.T.), coordonnant les administrations de chaque pays, fait attribuer à chaque radioamateur un indicatif personnel, unique au monde, qui lui permet une identification facile.
Les tous premiers pionniers à avoir installé un poste émetteur autorisé ont, en France, un indicatif qui commence par le N° 8. Ils ont été dans l'ordre les suivants :
M. RISS | Boulogne sur Mer (licence accordée le 8 septembre 1921) | 8AA |
M. L. DELOY * | Nice | 8AB |
M. LAGIER | Marseille | 8AC |
M. J. ROUSSEL | Juvisy sur Orge | 8AD |
Dr CORRET | Versailles | 8AE |
Radio Club de France | Paris | 8AF |
Puis on trouve dans la liste des noms aujourd'hui célèbres
M. GODY | Ambroise | 8AL |
Ets Radio LL | Paris | 8DJ |
M. LEMOUZY | Paris | 8EK |
* Léon DELOY fut le premier à établir, en novembre 1923, une liaison transatlantique avec le radioamateur américain Fred SCHNELL, 1MO, sur une longueur d’onde de 100 mètres (Liaison Nice Hartford).
Ces pionniers fondent le JOURNAL des 8, hebdomadaire réservé à l'émission amateur.
En 1927 à Washington, le service amateur a été reconnu au plan international par des textes qui réglementent le statut radioamateur.
A ce jour, une trentaine de bandes de fréquences sont allouées aux radioamateurs dans tous les pays pour leur permettre de communiquer entre eux et d’expérimenter des techniques nouvelles.
La création en France du "RÉSEAU DES ÉMETTEURS FRANÇAIS" remonte à 1925.
L'activité de radioamateur est considérée comme un service
de radiocommunication (défini par l’U.I.T. au même titre que la radiodiffusion
sonore et visuelle, le service maritime ou aéronautique) ayant pour objet
"l’instruction individuelle, l’inter- communication et les études
techniques, effectués par des amateurs, c’est à dire des personnes
dûment autorisées, s’intéressant à la technique de la radioélectricité
à titre uniquement personnel et sans intérêt pécuniaire".
Le radioamateur doit avoir les connaissances techniques suffisantes pour posséder la maîtrise de sa passion.
Il doit passer un examen (technique, législation, voire une épreuve de télégraphie). Il est titulaire d’une licence et d’un indicatif d’appel officiel personnel.
Moyennant ces contraintes, il peut utiliser des bandes de fréquences allouées.
Il pratique la téléphonie, la télégraphie, les transmissions numériques, la transmission d’images, la télévision d’amateur, les transmissions par satellite et de nombreuses autres activités.
Pour communiquer, les radioamateurs emploient généralement le langage parlé (téléphonie) ou bien le code morse (télégraphie). Mais ils peuvent aussi utiliser des moyens techniques plus évolués tels que ceux qui permettent d’accomplir des transmissions numériques, des transmissions par télévision, etc…
Toujours à la recherche des procédés les plus modernes et les plus astucieux, certains radioamateurs communiquent entre eux en dirigeant leurs antennes vers la Lune qui réfléchit les ondes vers la Terre comme un miroir.
D’autres encore, depuis 1961, utilisent des satellites spécialement construits par des radioamateurs.
En France, à Toulouse, une équipe de radioamateurs a construit le satellite « ARSENE » (Ariane Radioamateurs Satellite Enseignement Espace) qui a été lancé par une fusée «Ariane » en 1993.
Les radioamateurs sont équipés de nos jours de matériels extrêmement complexes et performants de fabrication industrielle.
Finis les postes bricolés sur un coin de table. Les matériels modernes sont bourrés d'électroniques et de microcomposants et sont même de plus en plus souvent couplés au PC familial
Une quinzaine de satellites radioamateurs tournent en permanence autour de la terre, à usage exclusif des radioamateurs.
Pour les personnes handicapés c’est un merveilleux passe temps qui les relie aux autres.
Depuis très longtemps aussi, les radioamateurs mettent à la disposition des autorités ou organismes qui en auraient besoin en cas d’urgence, tous leurs moyens de communication personnels.
Leurs contributions lors des catastrophes naturelles sont reconnues par l’U.I.T.
Ils participent aussi, à de véritables chaînes de solidarité pour trouver et faire acheminer, dans le cadre de l’aide humanitaire, un médicament peu répandu. Ils mettent à la disposition des autorités leur spécificité en cas de catastrophes naturelles, comme ils l’ont déjà fait lors de plusieurs tremblements de terre.
Il existe en France environ 25 000 radioamateurs autorisés à émettre ou à écouter le trafic radioamateur. et dont une majorité est autorisée à exploiter les ondes décamétriques de portée mondiale.
La principale association au niveau national est Réseau des Emetteurs Français, REF-Union, reconnue d’Utilité Publique.
Vous pouvez consulter en kiosque les revues Mégahertz magazine et Ondes Magazine pour avoir une idée plus précise des activités des radio-amateurs ou lire le périodique édité par le REF : Radio-REF Magazine.
Les liaisons télégraphiques ou téléphoniques réussies entre radioamateurs sont confirmées par l'envoi par la poste d'une carte amicale de remerciement.
Ce sont des femmes ou des hommes de toutes les professions, agriculteurs, commerçants, médecins, ouvriers, techniciens, religieux, industriels, parlementaires, retraités, militaires, étudiants…
Ils sont de tous âges, de toutes religions et de toutes races.
Ce sont en plus des gens de coeur qui aiment le contact, ont plaisir à rendre service et à apporter de la joie dans le coeur des autres. Pour vous en convaincre, lisez cette magnifique histoire que Frédéric m'a autorisé à mettre en ligne sur mon site. Cliquez sur le lien ci-après : En ligne de MIR !
Loin d'être péjoratif, ce terme désigne des personnes, qui s’adonnent uniquement à l‘écoute de messages qui circulent dans le monde, à l’aide de récepteurs parfois très simples. Ainsi, jour et nuit et dans tous les pays, des écouteurs reçoivent des émissions de radioamateurs et de stations de radiodiffusion commerciale.
L’écoute est une distraction de choix qui exige une grande habileté et procure beaucoup de plaisir. De nombreux radioamateurs ont commencé par faire de l’écoute.
Des postes de radio "multi-bandes" permettent, à peu de frais, de s'adonner à cette activité culturellement très enrichissante.
Dès l'origine, les radioamateurs ont été confrontés au problème de la diversité des langues et aux difficultés de compréhension au niveau international.
C'est en 1925 que l'Union Internationale des Communications avait reconnu L'Esperanto comme "langage clair".
C'est la même année qu'a été lancée l'idée d'utiliser l'Esperanto dans les communications entre Radio-Amateurs.
En 1926, le Docteur Pierre CORRET (F)8AE, fonde l'IRA (Internacia Radio Asocio) dans laquelle se trouvaient un certain nombre de pionniers tels le savant René MESNY, Eugène AISBERG (la radio, mais c'est très simple), Ernest ARCHDEACON et l'éditeur Etienne CHIRON.
Mais les anglophones majoritaires avaient déjà réussi à imposer des abréviations et des expressions basées sur leur langue dans le domaine de la navigation maritime en particulier.
Deux guerres mondiales et les interdits d'un certain nombre de pays totalitaires ne favorisèrent pas non plus le développement de l'Esperanto dans le cercle des radioamateurs dans le monde
Dans les années 60, un certain nombre de radioamateurs espérantophones fondèrent l'ILERA (Union Internationale des Radioamateurs Espérantophones).
Cet organisation qui regroupe plusieurs milliers de membres et fait surprenant, une majorité d'anglophones, a su tisser aujourd'hui un réseau de communication intense en téléphonie, télégraphie et naturellement en "packet-radio" en interconnection avec divers réseaux informatiques.
Les radioamateurs français sont regroupés autour d'une association le GEPRAF (Grupo de Esperanto-Parolantoj RadioAmatoroj en Francio), membre associé à REF-Union.
L'indicatif de la station du club est F5KSP.
Pour plus d'information contactez le webmaster ou directement les responsables du GEPRAF F6AXF F5RC ....(Tél : 05 53 95 63 70)
La CB s'est développée aux US et est bien connue des routiers qui utilisent quotidiennement ce moyen de communication pour converser sur la route.
Le radioamateur et le cibiste ont en commun le même goût de la communication au moyen de la radio. Mais le cibiste n’est autorisé à transmettre que sur une courte distance.
De plus, il ne peut utiliser légalement que quelques canaux, sur une seule bande de fréquences, avec une puissance limitée et des antennes limitées en gain.
Il achète en général son matériel dans le commerce et n'est pas forcément un technicien chevronné en matière de radio. Il s’attribue lui-même un nom comme indicatif. Il trafique uniquement en téléphonie.
Un grand merci à Frédérick MAZOYER radioamateur expérimenté, alias Fred station F5OZK, pour la belle histoire de MIR qu'il m'a raconté et autorisé à vous diffuser dans ces pages.