Physicien hollandais né à LEYDEN (LEYDE) le 14 mars 1692 et mort dans cette même ville le 19 septembre 1761.
Les parents du jeune Petrus étaient fabricants d’instruments scientifiques (pompes à air, microscopes et télescopes), ce qui explique sans doute en partie son intérêt pour les sciences.
Il étudia à l’université de Leyden où il obtint une licence en médecine en 1715 et plus tard un doctorat en philosophie.
En 1717, il se rend en Angleterre et rencontre Isaac NEWTON.
De retour en Hollande, il obtient un poste de professeur à l’université de Duisburg et introduit les idées de Newton dans son pays.
Vers 1740, il quitte Duisburg pour prendre un poste de professeur de physique à l’université de Leyden où il commence des expériences sur les charges électriques.
Une des préoccupations des chercheurs de cette époque était en effet d’arriver à stocker des charges électriques en quantité suffisante dans un dispositif transportable afin d’en faire usage pour des applications médicales ou des expérimentations électriques.
Avant 1745, G. M. BOSE en Allemagne avait imaginé de produire des étincelles à partir d’eau électrisée contenue dans un récipient en verre, mais il ne parvint pas à mettre au point son dispositif qui resta au niveau d’une idée.
Musschenbroek commença à cette date une série d’expérimentations avec une machine électrostatique à friction et observa que des substances chargées perdaient rapidement leur charges dans l’air. Il en conclu que les charges étaient prises par des éléments non conducteurs qui entouraient les matériaux chargés (humidité de l’air).
Il dût sans doute à un moment mettre en oeuvre la méthode préconisée par le physicien britanique Andreas GORDON (1712-1751) qui avait décrit une expérience où il connectait un simple conducteur relié à un fil à un récipient rempli d’eau.
Dans une de ses expériences, il plongea en effet ses substances chargées dans un récipient en verre suspendu à un fil de soie et rempli d’eau mais ne constata rien de particulier.
C’est au moment où son assistant Andreas Cunaeus toucha le dispositif, qu’il reçu une très forte décharge électrique.
La bouteille de LEYDE que nous appelons aujourd’hui condensateur (capacitor) était inventée.
Musschenbroek fit immédiatement part de ses observations à REAUMUR qui était à cette époque le correspondant de l’Académie des Sciences de Paris (lettre en latin traduite par l’Abbé Jean Antoine NOLLET en janvier 1746) et présenta son expérience en avril devant les membres de l’Académie.
Réaumur fut assez prudent pour confirmer devant cette noble assemblée l’authenticité de la découverte de Musschenbroek qui était contestée à l’époque par d’autres savants.
Il est sans doute vrai aussi que d’autres chercheurs, en particulier le physicien allemand Ewald von KLEIST, avaient en même temps que lui et sans le savoir, découvert aussi le principe du condensateur.
Le nom de bouteille de LEYDE (LEYDEN Jar) fût donné par l’Abbé Nollet en l’honneur de son inventeur et de la ville où il vécut toute sa vie.
Musschenbrök meurt le 19 septembre 1762 dans sa ville natale à l’âge de 69 ans.
Il était membre de la Royal Society of London et de l’Académie des Sciences de PARIS.
Sources :