|
|
Machine à vapeur
Musée AGRIVAP - Ambert - Puy-de-Dôme
Cette machine à vapeur de marque PIGUET fabriquée vers 1906, assurait, au siècle dernier, la production d'électricité pour la scierie SCHROTH installée à Ambert dans le Livradois (Puy-de-Dôme). Elle était actionnée par la vapeur produite dans une chaudière chauffée avec le bois de récupération et la sciure. C'est une machine à double effet. La vitesse de rotation nominale, maintenue constante par un régulateur à boules, était de 125 t/min. Une courroie tressée en corde de chanvre reliait la machine à un alternateur. Cette machine électrique tournait à 500 t/min grace au rapport de diamètre des poulies de transmission (poulie de l'alternateur - photo de droite - 4 fois plus petite que le grand volant de 4 mètre de diamètre - photo de gauche).
Vue de l'alternateur
Musée AGRIVAP - Ambert - Puy-de-Dôme
Autre vue de l'alternateur
En bout d'arbre l'excitatrice qui alimente les bobines du rotor
La machine comporte un rotor à 6 pôles (3 paires de pôles). Comme elle tournait à 500 t/min, elle produisait en toute vraisemblance du courant à 25 Hz. La puissance produite était de 150 kW (environ 200 CV).
|
La chaudière à chauffage au bois et la cheminée
Musée AGRIVAP - Ambert - Puy-de-Dôme
La chaudière de marque SACM (Société Alsacienne de Construction Mécanique) est une chaudière à tubes bouilleurs qui date de 1909. Elle comporte en partie haute un ballon surmonté d'un dôme dans lequel est prélevé la vapeur.
Le volume d'eau chauffé était d'environ 17 m3 et la pression de vapeur maximale de l'ordre de 7 bars.
Les gaz de combustion partaient à la cheminée.
Cette cheminée en brique, encore en place, a une hauteur de près de 30 m et permettait d'assurer un tirage suffisant et une bonne combustion du bois de chauffe.
Après avoir travaillé dans la machine à vapeur et cédé son énergie, la vapeur était refroidie et l'eau condensée était renvoyée à la chaudière à l'aide d'une pompe haute pression.
Le grand appareil rond installé en haut de la chaudière est le manomètre qui indiquait la pression de la vapeur. Cette appareil requis par la règlementation sur les appareils à pression devait être lisible par le responsable de la centrale depuis son poste de travail. Ceci justifie sa taille importante. Souvent même, compte tenu de l'implantation des lieux, un jeu de miroirs permettait au responsable de lire la pression depuis son bureau situé loin de la chaudière dans une autre pièce.
La chaudière elle même était protégée contre les surpressions par des soupapes de sécurité qui s'ouvraient en cas de danger. N'oublions pas que les explosions de chaudières à vapeur ont fait au cours des siècles passés des centaines de morts dans le monde entier.
Compte tenu des risques de blocage de ces organes sensibles, la règlementation impose d'en installer au moins 2 voire plus suivant la puissance à évacuer et les caractéristiques de l'installation.
Le Service des Mines dépendant du Ministère de l'Industrie a en charge la surveillance des installations de ce type sur tout le territoire français. Il contrôle (ou délègue le contrôle à des organismes agrées comme l'APAVE) les chaudières à vapeur et les appareils à pression de gaz et appose un timbre qui autorise la remise en service de l'appareil pour une durée limitée (16 à 36 mois voire plus suivant l'appareil concerné), au delà de laquelle un nouveau contrôle (requalification périodique) sera obligatoire.
le décret du 2 avril 1926 relatif aux appareils à pression de vapeur, document règlementaire de base, en France, modifié en 1943 pour tenir compte des évolutions techniques (ballons mécano-soudés en place de structures rivées par exemple) est remplacé aujourd'hui par une directive européenne qui s'applique à l'ensemble de la communauté (Directive européenne PED - Pressure Equipment Directive).
|
Vue des panneaux électriques
A gauche, la régulation de l'alternateur et de l'excitation
A droite, les fusibles de protection électrique - excitation et puissance de sortie
Copyright Pierre Dessapt 2010. Tous droits réservés