Physicien français né à Auxonne en 1806 et mort à Paris en 1860
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Antoine MASSON est le descendant d'une famille de marchands drapiers bourguignons. Son père Pierre-Antoine Masson-Four (du nom de famille de sa femme), n'avait pas suivi le chemin de ses ancêtres et avait fait des études en pharmacie ce qui lui avait permis d'ouvrir une officine dans sa ville natale. Mais la famille ne restera pas longtemps à Auxonne et déménagera à Dijon alors que le jeune Antoine à tout juste 6 ans. |
En cette année de 1812, la campagne de Russie et les suites du blocus continental imposé aux anglais, engendrent une pénurie de denrées essentielles. Le jeune pharmacien dijonnais va ouvrir son propre laboratoire de recherche pour tenter de produire du sucre de synthèse à partir de la fécule de pomme de terre.
Antoine Masson va grandir dans cette famille de la bourgeoisie de Dijon où son père acquière une certaine notoriété et va devenir un personnage public connu.
En 1824, la famille déménage à nouveau pour Nancy où Masson-Four est nommé professeur à l’Ecole Royale des Eaux et Forêts.
C'est dans cette ville qu'Antoine obtiendra le diplôme de bachelier ès-lettres.
En 1828, Masson-Four monte à Paris pour s'occuper de diverses publications relatives à l’agriculture.
C'est une opportunité pour son fils qui va fréquenter le milieu étudiant de l'époque et en particulier la nouvelle élite scientifique.
Il entre à l’Ecole préparatoire, voisine du Lycée Louis-le-Grand et ancêtre de l’Ecole normale supérieure actuelle de la rue d’Ulm. Il devient bachelier ès-sciences en 1828 puis successivement licencié et agrégé ès-sciences en 1830.
Suite à ces brillantes études, il est nommé en 1831 professeur titulaire de sciences physiques au Collège royal de Caen. Il y restera jusqu’en 1839. C'est pendant cette période qu'Antoine Masson va s'intéresser à l'électromagnétisme.
En 1837, il publie dans les Annales de chimie et de physique son premier mémoire sur l’induction sous le titre De l’induction d’un courant sur lui-même.
Ses travaux et la thèse qu'il avait présenté en 1836, seront remarqués par Ampère lui-même qui enverra au jeune agrégé une lettre personnelle de gratification.
Dès cette époque, sans doute un peu avant Josef Henry aux Etats-Unis, il signale l'existence d'extra-courant de rupture dans les bobines.
En 1839, il est nommé professeur de physique au Lycée Louis-le-Grand et à l'Ecole Centrale de Paris.
Avec Bréguet, il réalise en 1838 un télégraphe électrique et en 1841, la première bobine d'induction pour étudier les décharges électriques dans les gaz raréfiés.
Par la suite cette bobine gardera le nom de bobine de Ruhmkorff , bien que celui- ci ait surtout contribué à améliorer le système de rupteur et à industrialiser le produit..
Vers 1850, Masson étudie les phénomènes de vibration des fluides et établira la théorie des instruments à vent.
Elément sans doute important à noter pour compléter cette biographie de la famille MASSON.
En 1830, Victor, cousin germain d'Antoine, monte à PARIS pour le rejoindre. Il va publier plusieurs ouvrages techniques et se lier au monde de la presse et de l'Edition. Plus tard, Victor Masson deviendra le fondateur des Editions Masson qui sont à l’heure actuelle encore, un groupe à vocation scientifique et médicale d’importance internationale.
Il est vraisemblable que ce facteur a accompagné favorablement la carrière scientifique d’Antoine et contribué à faire connaître ses travaux dans les milieux scientifiques.
Sources :