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Isolateurs en porcelaine
blanche - Origine FRANCE - 1860/70
A gauche support cloche d'arrêt (petit modèle) - diamètre à la base 5 cm
A droite Isolateur à 2 oreilles - diamètre à la base 10 cm
Concernant l’isolateur qui a un trou dans la tête, un texte officiel de l’administration française des Lignes télégraphiques, daté du 6 juin 1860 donne les informations suivantes :
C’est un nouveau matériel appelé support cloche d’arrêt petit modèle. Il sert à faire pénétrer les fils dans les stations.
Son utilisation est expliquée pour le personnel des lignes :
« On enroulera les fils de cuivre non recouvert de 1,6 millimètres de diamètre autour de ces petites cloches et en les faisant passer par l’ouverture dont celles-ci se trouvent munies, on les dirigera de bas en haut, à travers une fente pratiquée dans le mur et fermée intérieurement par une planchette en chêne percée de trous, ou aussi sur le cadre d’une fenêtre, tout à côté de trous percés à la vrille à travers lesquels passeront les fils. »
Cet isolateur a tout d'abord été fabriqué avec une seule jupe, puis, vers 1870, avec une double jupe.
Ceux avec une simple jupe ont la tête sphérique, alors que ceux avec une double jupe ont une tête cylindrique. Le modèle présenté n’a qu’une seule jupe et il date des années 1860 à 1870.
Concernant l'isolateur de droite, Jean-Pierre Volatron, auteur d'une étude très bien documentée sur les isolateurs à oreilles, apporte les informations suivantes :
« Les isolateurs munis d'oreilles en porcelaine ont été adoptés en France par l'Administration des Postes dans les années 1850 (Instruction de 1856). D'abord pourvus d'une seule oreille appelée "mamelon" ou "appendice latéral", ils ont évolué dans leur dessin jusqu'à disposer de 2 oreilles placées de part et d'autre de la tête. Ces oreilles avaient pour but de faciliter le montage des lignes en soutenant le fil avant qu'il soit définitivement fixé sur la tête de l'isolateur. Deux oreilles symétriques évitaient d'avoir à orienter l'isolateur sur son support dans le cas où la ligne faisait des virages dans un sens ou dans l'autre.»
Le modèle présenté, l'un des plus anciens modèles standardisés par l'Administration française, date des années 1860.
Un grand Merci à Jean-Pierre Volatron qui m'a transmis ces précieuses informations sur ces isolateurs très anciens.
Source : Généalogie des Isolateurs français munis d'oreilles - Jean-Pierre Volatron - 2008 - ISSN 0754-95
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