Ingénieur italien né en Italie en 1879 et mort à Murs le 18 août 1932.
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Roberto Clemens Galletti di Cadilhac est né à Torre San Patrizio, ville de la région de la Marche, au sud de Rimini en Italie Son père, Arturo Galletti di Cadilhac avait combattu avec Garibaldi en 1867 et avait été promu colonel de l'armée avant d’être maire de Torre San Patrizio et député de la région de Montegiorgio. Sa mère Margaret était la fille de Sir Robert Collier, 1st Lord Monkswell, un aristocrate et juriste anglais éminent. |
Clemens était décrit comme un enfant gai et réfléchi, avec des boucles et des yeux bleus. Il était très aimé par la mère.
Mais le contraste entre le père autoritaire et anticléricale et la mère britannique d’origine protestante finit par détruire le couple.
Clémens fût très marqué par ces problèmes familiaux dont il souffrit dans son monde d'enfant et d'adolescent.
Le mélange de ces cultures lui permit cependant de maîtriser trois langues.
Il fit ses études à Rome, théâtre de l'activité politique et mondaine de son père. Sa mère qui faisait partie de la colonie anglaise en Italie était bien introduite de son côté dans les milieux libéraux italiens.
Clemens Galletti eu ainsi la possibilité de côtoyer des personnalités éminentes et influentes.
Aux débuts du siècle il passa sa maîtrise d’Ingénieur de l'École d'ingénierie de Rome.
Comme son compatriote Marconi, Roberto Clemens Galletti est passionné par la Télégraphie Sans Fil. Le jeune ingénieur travaillera du reste pendant quelques temps pour la Compagnie Marconi à sa sortie de l'école.
Mais il souhaitait voler sans doute de ses propres ailes et après avoir déposé son premier brevet en 1907, il montera avec l’aide d’un investisseur de la Britannica Indo European Company, sa propre entreprise.
Mais Marconi a le monopole de la TSF dans beaucoup de pays d’Europe à cette époque, sauf peut-être en France.
Cette ouverture va conduire Galletti à s'installer dans notre pays.
Après quelques travaux réalisés en collaboration avec le Ministère des Postes et Télégraphes à Villeurbanne où il réussira à joindre les stations des Saintes-Maries-de-la-Mer et de Fort-de-l’Eau en Algérie, il va entreprendre en 1912 sa première grande réalisation, en Savoie à Champagneux : une station d’émission radio transatlantique qui était sans doute à l’époque le modèle le plus avancé dans le domaine des émetteurs à étincelles.
La guerre de 1914/18 va condamner malheureusement rapidement cette réalisation au silence puis au démantèlement.
Les évolutions de la technique et les tracasseries administratives ne permirent pas à Galletti de remettre son installation en route après la guerre. Sa Compagnie fût même dissoute volontairement fin 1925.
Galletti très éprouvé continuera ses travaux scientifiques en Angleterre. Il développera en particulier avec la firme FERRANTI un radio transmetteur à faisceau dispositif d’avant garde pour le radioguidage des avions.
En août 1932, il se préparait à présenter son invention au Bourget suite à des problèmes financiers de la société Ferranti quand il décéda subitement d’une crise cardiaque.
Roberto Clemens Galletti est incontestablement un personnage atypique dans le panorama scientifique international des premières décennies du XXième siècle.
En plus de ses qualités scientifiques, c’était
un homme tenace qui, malgré les énormes difficultés économique
et politique auxquelles il avait dû faire front dans sa vie n’avait
jamais renoncé à se prodiguer pour ce dans quoi il croyait : la
TSF
Sources :