Raconte-moi la radio

Charles-Augustin Coulomb

Physicien français né le 14 juin 1736 à Angoulême en 1736, mort le 23 août à Paris en 1806.

Charles COULOMB (Chateau de Versailles et de Trianon)

Son père Henry Coulomb est alors inspecteur des Domaines du Roy.

Très jeune il fait preuve de réelles dispositions pour les mathématiques ce qui lui vaudra d'entrer en conflit avec sa mère qui voulait faire de lui un médecin et qui lui refusera par la suite toute aide financière.

Il entre dans l'armée du Corps Royal et Militaire du Génie et en 1760 est promu lieutenant en second à l'Ecole de Mézières puis reçu Ingénieur ordinaire du Roy le 12 novembre 1761 (Louis XV qui règnera de 1723 à 1774).

Avide d'action il demande à être envoyé en Amérique et en février 1764, il débarque à la Martinique du vaisseau "Le Brillant".

On lui confie de nombreuses constructions dont celle du Fort-Bourbon.

Il s'intéresse aux moyens de construire sous eau des ouvrages et publie en 1776 un mémoire sur la statique des voûtes.

Mais le climat difficile de la Martinique l'oblige à rentrer en France où sa santé ne se rétablira jamais complètement.

En 1779, il partage avec Van Swinden un prix de l'Académie des Sciences pour ses travaux sur la meilleure manière de fabriquer des aiguilles aimantées.

Balance de torsion

En 1784 paraissent ses recherches sur la force de torsion et l'élasticité des fils de métal où l'on trouve les premières descriptions de la très fameuse Balance de torsion.

Cet outil remarquable va lui permettre de récolter des données quantitatives sur de nombreux phénomènes tels que l'électricité, le magnétisme, la résistance de l'air, la viscosité.

 

En 1785, Coulomb publie 3 mémoires.

Les 2 premiers traitent des forces d'attraction ou de répulsion entre des corps électrisés et le troisième de la perte de charge de corps électrisés dans l'air plus ou moins humide.

Les 2 années suivantes il publie 2 autres mémoires . Le premier sur la répartition des charges à la surface des conducteurs et le dernier qui apporte la découverte du plan d'épreuve.

La révolution l'atteint durement. Il perd son patrimoine et démissionne de son emploi. Il s'exile à Blois pendant la difficile période de la terreur.

Il revient à Paris vers 1796 à la création de l'Institut qui succède à l'Académie Royale et reprend ses travaux.

Il montre qu'une aiguille aimantée perd tout magnétisme vers 700°C (mise en évidence du point de Curie).

Il retrouve un rang social avec le Directoire et est chargé par Bonaparte de mettre en place un nouveau système éducatif.

Il détermine la loi quantitative de la force électrostatique qui porte son nom :

Deux charges électriques exercent l'une sur l'autre une force, dirigée suivant la droite qui les joint ; cette force est répulsive si les charges sont de même signe, attractive dans le cas contraire. L'expression de cette force est donnée par la loi de Coulomb, dont la formulation mathématique est :

Q1 et Q2 sont les valeurs exprimées (en coulombs) de deux charges et d est la distance qui les sépare ; Le coefficient numérique représente la permittivité du vide qui vaut 8,98755178.10^9.

La force est d'autant plus faible que les charges sont plus éloignées, mais elle ne vaut jamais zéro, quelle que soit la distance. La portée de la force de Coulomb est infinie.

Un dernier mémoire sur le magnétisme couronne son œuvre en 1806.

Il meurt cette même année à l'âge de 70 ans.

Sources : Notice sur COULOMB par H. Volkringer - Directeur des recherches au CNRS

© 2000-2007 Pierre Dessapt